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Projet

 

POINT DE DÉPART

Ce projet parle de migrants. Concrètement, il parle de ces Équatoriennes et de ces Équatoriens qui se sont installés ailleurs que dans leur pays. Leur seul dénominateur commun est celui de la nationalité – une catégorie parmi tant d’autres.
La migration est un phénomène large. Les motivations des migrants sont variées et les intégrations sont aussi diverses que les individus. La perception de ce phénomène n’est cependant pas neutre. Affronter le thème de la migration suppose pour mon projet d’envisager la catégorie même de « migrant » comme somme des préjugés qui y sont associés. Mon point de départ, c’est ma perception de moi-même et de ce que signifie être équatorien.
Retratos Ecuatorianos considère dans le modèle l’être humain avant le migrant. Le corps et le visage ne sont pas seulement le registre d’une histoire migratoire. Ils deviennent un sujet esthétique en soi à la croisée des regards du modèle, du photographe et du spectateur.
Les histoires personnelles existent, se racontent et forment la recherche subjective. Certains arrivent enfants, certains étudiants et certains déjà adultes, après une vie à l’étranger en quête d’emploi ou en fuite de la persécution politique. Sans prétendre raconter, représenter ou expliquer, les séances prennent acte de ces histoires, en des photographies qui traduisent une rencontre, celle du photographe et le modèle. Refuser la narration, c’est ménager le droit d’être, simplement, sans épithètes dramatiques.

 

RECHERCHE

Le portrait photographique permet au modèle - et même l‘y incite – d’adopter une position qui n’est pas celle de son quotidien. La plupart de mes modèles n’ont jamais été photographiés et l’expérience est l’occasion d’inventer des attitudes et des expressions dont ils n’ont pas l’habitude. Mes photographies peuvent être le reflet d’histoires, mais elles offrent aussi de nouveaux espaces narratifs - o non.

 

 

DEMARCHE

Le projet pilote fut mené à bien en 2014, avec 29 séances réalisées à Paris. Les modèles furent des Équatoriennes entre 3 et 78 ans. Entre 2014 et 2015 la création d’une galerie de 100 portraits a été achevée. Les séances se sont déroulées principalement dans mon studio et dans le restaurant équatorien Lucerito.
La collection de portraits s’organise autour de plusieurs séries en deux formats différents.
 


 

Proyecto

 

PUNTO DE PARTIDA

Este proyecto habla de migrantes. Concretamente habla de aquellos ecuatorianos y ecuatorianas que se han instalado temporal o permanentemente fuera del Ecuador. Su único denominador común es aquel de la nacionalidad, una categoría como tantas otras.
La migración es un fenómeno amplio. Las motivaciones de los migrantes son variadas y los procesos de integración son tan variados como individuos hay. Sin embargo la percepción de este fenómeno no es neutra. Enfrentarse al tema de la migración supone, para mi proyecto, plantearse la categoría misma de “migrante” como una suma de prejuicios que le están asociados. Mi punto de partida es la percepción que como migrante tengo de mí misma y de aquello que significa ser ecuatoriano.
En Retratos Ecuatorianos el modelo es un ser humano por encima de un migrante. El cuerpo y el rostro no son sólo el registro de una historia de migración sino un sujeto estético en sí, donde confluyen la mirada del fotógrafo, modelo y espectador.
Con todo, las historias personales sí que existen. Estas se cuentan y forman parte de la búsqueda subjetiva. Algunos llegaron de niños, otros estudiantes, otros llegaron ya adultos después de una vida en el extranjero a la búsqueda de un empleo o huyendo de la persecución política. Sin pretender contar, representar o explicar, las sesiones registran estas historias.

Darle la espalda a la narración hace parte del derecho que tenemos de simplemente “ser”, sin epítetos dramáticos.

 

BUSQUEDA

El retrato fotográfico permite e inclusive incita al modelo a adoptar una posición que lo extrae de su cotidianidad. La mayoría de mis modelos nunca han sido fotografiados y este es el momento de construir expresiones y actitudes a los que no están acostumbrados. Mis fotografías pueden contar historias, pero buscan también ofrecer nuevos espacios no narrativos.
 

DESARROLLO

Retratos Ecuatorianos tiene como base París.
El proyecto piloto se desarrolló en 2014. Se realizaron 29 sesiones. Los modelos fueron ecuatorianas de entre 3 y 78 años. Entre finales del 2014 y el 2015 se completaron las 100 sesiones realizadas principalmente en mi estudio y en el restaurante ecuatoriano Lucerito.
La colección de retratos se organiza en varias series y en dos formatos.


 

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